Des mots. Que peut-on en faire ? Raconter une histoire. Oui. Et même plus. Les mots permettent de juger, de commencer encore et encore, de créer un monde dans lequel il vaut la peine de vivre – particulièrement en cette sombre période. Hannah Arendt, en penseuse de terrain, accepte le défi. Elle emmène la petite Hannah au théâtre. La pensée d’Arendt et le théâtre se rencontrent alors. : le théâtre est une école de jugement, une base concrète – personnages, mots, images, scènes – à partir de laquelle on peut tenter de répondre aux grandes questions humaines – la vie, la mort.
La grande Hannah présente à la petite Hannah ses modèles, les traditions dont elle s’est inspirée pour nourrir sa pensée et les autorités qui l’ont aiguisée. Au théâtre, elles rencontrent Aristote. Elles découvrent la polis grecque d’où le loup, qui menace la vie commune et libre, est banni. Elles rencontrent un renard qui vit loin du monde, replié sur lui-même dans son terrier, au lieu de se préparer au menaçant retour du loup.
La pièce, qui s’adresse à tous, revient sur la pensée d’Hannah Arendt, sur les traces des deux Hannah au théâtre. Elle thématisent également la catastrophe historique qui força Arendt, juive, à fuir l’Allemagne nazie.
La production « Le petit théâtre de Hannah Arendt » est basée sur le livre pour enfants du même nom, écrit par Marion Muller-Colard et illustré par Clémence Pollet.
Jeu : Wellington Barros/ Annika Serong / Galia De Baker/Ninon Perez/Roland Schumacher
Mise en scène : Ania Michaelis